Bienvenus dans La zone critique, le podcast consacré aux questions et pratiques humanitaires. Animé par Judith Soussan et Fabrice Weissman, La zone critique est...
Since the return to power of the Taliban in August 2021, the Islamic Emirate of Afghanistan (IEA) has introduced a whole series of measures drastically limiting women's rights, their freedom of movement, their access to work and education as well as their participation in political life.How has Médecins Sans Frontières reacted to these measures, which openly contradict its commitment to combating gender inequality in access to healthcare as well as in its own internal management? To which extent did MSF Afghanistan teams try and manage to resist the exclusion of women from work and public life? On which ground? What were the obstacles and dilemmas encountered, the reaction of Afghan staff, male and female, but also of their international colleagues, the expatriates, the so called International Mobile Staff (IMS) in MSF human resources jargon.Surprisingly, the Taliban were not the toughest obstacle argues Lucy Butler, former human resources coordinator for MSF in Afghanistan, between May 2023 and May 2024. The main challenge was to resist the tendency of some of our international colleagues to be “more Taliban than the Taliban”… A glossary for listeners unfamiliar with MSF jargon:IMS: International Mobile Staff (expatriates)FAD: Field associative debatesOC: Operational Center, the term designates the five MSF sections running operations in Afghanistan (MSF Belgium, MSF France, MSF Holland, MSF Spain, MSF Switzerland)OCBA: Operation Center Barcelona (MSF Spain)During the interview, Lucy often mentions the role of Filipe. This is Filipe de Ribeiro, who was then MSF's country representative in Afghanistan.Audio credit: Music by AudioNetworkAudio clips from:Taliban further restricts women's rights, forcing aid groups to halt work in Afghanistan | PBS News Hour, 27 December 2022.Women Banned from Nursing and Midwifery Courses in Afghanistan | Dawn News English, 4 December 2024.With the frogs of Old Fangak, Jonglei, South Sudan.About us:The Centre de Réflexion sur l'Action et les Savoirs Humanitaires (CRASH) is a unique structure in the world of NGOs. Its purpose is to inspire debate and critical reflexion on field practices and public positions, in order to improve the association's actions.For more information, visit the Crash website.Follow the Crash on:Facebook InstagramBlueskyWhatsappLinkedIn Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Frantz Fanon, par Adam Shatz [Les experts #3]
La publication en français d’une biographie de Frantz Fanon par Adam Shatz, journaliste et essayiste américain (Une vie en révolutions, La Découverte, 2024) est l’occasion de découvrir – ou redécouvrir – la trajectoire intellectuelle et militante extraordinairement complexe du médecin martiniquais. Psychiatre aux méthodes radicalement novatrices, admirateur d’Aimé Césaire mais critique acerbe de la négritude, intellectuel rigoureux mais propagandiste assumé de la cause du FLN, apôtre de la violence dépassé par ses propres discours, Frantz Fanon nous donne l’occasion de rentrer dans un nombre important des questions qui traversent MSF ces dernières années : relation patient-soignant, psychiatrie humanitaire, violences de masse et identité.Ce podcast est issu de la conférence organisée par le Crash le 27 juin 2024 à Paris. 00:00 Introduction03:54 La vie de Frantz Fanon20:43 L'usage des électrochocs par Fanon22:42 La violence anti-coloniale et ses justifications38:28 La mobilisation de la pensée fanonienne dans le conflit Israélo-Palestinien46:56 La relation de Fanon avec l'universalisme et le communautarisme57:40 Soigner les tortionnaires. Les relations de domination dans la pratique humanitaire01:09:35 Le sentiment d'appartenance de Fanon à la société antillaise01:19:32 Pourquoi écrire une nouvelle biographie de Fanon ?01:23:52 Le point de vue de Fanon sur la société antillaise01:30:40 Que reste-t-il de la radicalité de Fanon aujourd'hui ? Comment avancer vers un universalisme authentique ?01:37:18 La critique des identités par Fanon01:42:07 Quel espoir peut-on trouver chez Fanon ?01:47:00 ConclusionRéférence bibliographique :Shatz A., Une vie en révolutions, La Découverte, 2024.Crédits audioAudioNetwork (Mission Creep, Frozen Mission, Dystopian Machina) Qui sommes-nous ? Abrité par la Fondation Médecins Sans Frontières, le Centre de Réflexion sur l'Action et les Savoirs Humanitaires (Crash) est une structure originale dans le monde des ONG. Sa raison d'être : animer le débat et la réflexion critique sur les pratiques de terrain et le positionnement public afin d'améliorer l'action de l'association.Pour plus d'informations, consultez le site du CrashSuivez le Crash sur : Facebook InstagramBlueskyWhatsappLinkedIn Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Savoir renoncer. Sierra Léone 1999, dans les griffes du RUF [Les ficelles du métier #2]
Renoncer à agir en raison des dangers est un choix difficile pour tout acteur humanitaire : à titre individuel, pour les secouristes qui prennent la décision personnelle de refuser une mission qu'ils jugent trop risquée ; et à titre collectif, pour les organisations humanitaires dont la détermination à agir au milieu des crises les plus graves se transforme parfois en aveuglement face aux dangers encourus par leurs équipes. C'est l'histoire d'un secouriste qui a dit non que nous vous proposons d'écouter aujourd'hui. Elle se déroule en juillet 1999, en Sierra Leone, petit pays d'Afrique de l’Ouest déchiré par une terrible guerre civile qui oppose les rebelles du RUF (Revolutionary United Front), tristement célèbres pour leurs atrocités ; et les forces pro-gouvernementales, tout aussi brutales, mais soutenues par les Nations unies et le Nigéria, bien décidées à éradiquer les rebelles par tous les moyens. Y compris la famine. Le pays est alors le théâtre d'une vaste opération de secours humanitaire chapeautée par les Nations unies. Celles-ci ont choisi leur camp : celui du gouvernement. Dans l'espoir de contraindre le RUF à négocier ou à déposer les armes, l'ONU refuse de déployer des secours en zone rebelle. La section française de Médecins Sans Frontières fait partie des rares ONGs qui refusent cette logique. Au nom de sa conception de l'humanitaire, elle est décidée à intervenir des deux côtés de la ligne de front. Le leader du RUF vient juste de l'autoriser à mener une mission évaluation dans les territoires qu'il contrôle, coupés du monde extérieur depuis 1996. Alors jeune expatrié, Jean-Guy participe à cette mission avec une collègue médecin. La situation qu’il découvre est apocalyptique. Des milliers de civils terrorisés, affamés, privés de tout, vivent sous le joug d’un mouvement ultraviolent, fragmenté et imprévisible. Faut-il tenter de les aider au mépris des dangers extrêmes ? L’opinion de Jean-Guy est faite. Mais elle est contraire à celle de sa hiérarchie. Références bibliographiques Pour en savoir plus sur la guerre en Sierra Leone et les opérations de secours humanitaire : Fabrice Weissman, "Sierra Leone : la paix à tout prix", in Fabrice Weissman (dir.), A l'ombre des guerres justes. L'ordre international cannibale et l'action humanitaire, Paris, Flammarion, 2003. W. Reno, Corruption and State Politics in Sierra Leone, Cambridge University Press, 1995. P. Richards, Fighting for The Rain Forest: War, Youth and Resources in Sierra Leone, Oxford, Currey, 1996. P. Williams, « Fighting for Freetown: British military intervention in Sierra Leone », Contemporary Security Policy, 2001, vol. 22, n° 3, décembre 2001, p. 140-167. A propos de la gestion de la sécurité en mission : Michael Neuman, Fabrice Weissman (ir.), Secourir sans périr. La sécurité humanitaire à l'ère de la gestion des risques, Paris, CNRS Editions, 2016. Crédit audio AudioNetwork (Mission Creep, Frozen Mission, Dystopian Machina) Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Le Soudan, à feu et à sang [Debrief' #1]
Depuis avril 2023, le Soudan est entré dans une spirale de violence sans précédent. Les supplétifs sur lesquels le pouvoir central s'était appuyé pour réprimer les rebellions de l'ouest et du sud du pays se sont rebellés contre leur commanditaire, l'armée. Aucune zone du pays n'est aujourd'hui épargnée par la violence. L'ONU recense plus de 10 millions personnes déplacées ou réfugiées. Des milliers de civils ont été massacrés dans l'ouest du pays où une situation de famine a été décrétée. Les services de santé sont à terre. Et les secours internationaux scandaleusement insuffisants. De retour du Soudan où il a été chef de mission pour Médecins Sans Frontières, Jean-Guy Vataux raconte ce qu'il a vécu et compris de la situation. Crédits audio Musique : AudioNetworkTremolo & twang guitar by Sub-d -- https://freesound.org/s/47619/ -Qui sommes-nous ? Abrité par la Fondation Médecins Sans Frontières, le Centre de Réflexion sur l'Action et les Savoirs Humanitaires (Crash) est une structure originale dans le monde des ONG. Sa raison d'être : animer le débat et la réflexion critique sur les pratiques de terrain et le positionnement public afin d'améliorer l'action de l'association.Pour plus d'informations, consultez le site du CrashSuivez le Crash sur : Facebook InstagramBlueskyWhatsappLinkedIn Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
"Décoloniser la santé globale" est un mouvement d'opinion assez divers, bien représenté dans le secteur de l'aide internationale, y compris à Médecins Sans Frontières. Il dénonce la reproduction de rapports de domination coloniaux au sein des instances scientifiques et politiques en charge de la santé globale. Mais qu'est-ce exactement que la santé globale ? En quoi est-elle l'héritière des rapports de domination coloniaux ? A quoi pourrait ressembler une santé globale décolonisée ? Et comment une organisation humanitaire médicale comme MSF pourrait contribuer à son émergence ? Telles sont les questions posées par Jean-Hervé Bradol et Fabrice Weissman à l'historien de la médecine Jean-Paul Gaudillière, coauteur avec l'anthropologue Fanny Chabrol de l'ouvrage "Introduction à la santé globale", paru en 2023 à La Découverte. Cet entretien est divisé en trois parties.La première est consacrée aux origines coloniales de la santé mondiale et à la résistance des peuples colonisés aux politiques de santé de l’occupant (1870-1960).La seconde se penche sur la seule politique de santé mondiale conçue "par et pour les Suds" selon Jean-Paul Gaudillière : la stratégie de soins de santé primaire adoptée en 1978 par l'OMS à Alma Ata (1970-1990).La troisième traite de la gouvernance néolibérale de la santé mondiale contemporaine (années 2000 à nos jours) et des pistes qui permettraient de rompre avec ses héritages coloniaux. Partie 3 :0:00: Résumé des épisodes précédents2:00: Le DALY, nouvel indicateur sanitaire utilisé pour rationner les soins11:44: La politique des enclaves (HIV, TB, paludisme, santé materno-infantile)17:12: La Banque mondiale nourrit le (faux) espoir d'un panier de soins élargi20:05: La pharmaceuticalisation de la santé globale23:04: Santé planétaire, santé environnementale : les faux amisRéférences bibliographiques disponibles ici. Crédits audioConsidering The Facts, Paul Mottram, Audio NetworkQui sommes-nous ? Abrité par la Fondation Médecins Sans Frontières, le Centre de Réflexion sur l'Action et les Savoirs Humanitaires (Crash) est une structure originale dans le monde des ONG. Sa raison d'être : animer le débat et la réflexion critique sur les pratiques de terrain et le positionnement public afin d'améliorer l'action de l'association.Pour plus d'informations, consultez le site du CrashSuivez le Crash sur : Facebook InstagramXWhatsappLinkedIn Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
Bienvenus dans La zone critique, le podcast consacré aux questions et pratiques humanitaires. Animé par Judith Soussan et Fabrice Weissman, La zone critique est produit par le Crash, le Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires de Médecins sans frontières. Récits d'opération, partage d'expérience, points de vue d'experts, critique du langage humanitaire: deux fois par mois, retrouvez un nouvel épisode dans l'une de nos trois séries:Besoins, principes, qualité, accès, sécurité, communauté, acceptance, développement, santé globale... C’est quoi le problème ? décrypte le jargon humanitaire et ses clichés. Chaque épisode s’empare d’un terme ou d’une formule à la signification flottante ou discutable. Il montre en quoi leur sens peut être est problématique, trompeur ou galvaudé. Certains épisodes sont issus des archives sonores des formations destinées aux cadres opérationnels de Médecins Sans Frontières ; d’autres sont des entretiens originaux avec des chercheurs et des spécialistes.Comment j’ai négocié avec al-Qaeda, géré un conflit social explosif, raté ma réponse à une épidémie de choléra, tissé des contacts avec les chefs de gangs haïtiens, convaincu le ministère de la santé d’adopter un nouveau protocole de soins, réglé un conflit d’équipe, sorti un fret coincé en douane, compté les morts d’un massacre… Les ficelles du métier s'intéressent aux savoirs pratiques des travailleurs humanitaires. Au cours de conversations libres et ouvertes, nos collègues relatent les opérations auxquelles ils ont participé, commentent leurs succès, leurs échecs et décrivent la manière dont ils s’y prennent pour surmonter les aléas de leurs missions. Les experts sont des chercheur.ses, journalistes ou praticien.nes qui nous présentent leurs travaux sur des sujets permettant d’éclairer les pratiques humanitaires et les contextes dans lesquels elles se déploient – l’histoire de la distinction migrants/réfugiés, la compréhension des violences de masse, ou encore une anthropologie des rumeurs… L’occasion pour les acteurs humanitaires de faire un pas de côté et de mieux penser les situations qu’ils rencontrent. Certains épisodes sont la version audio des conférences organisées par le Crash depuis 2005 et disponibles en vidéo sur notre site ; d’autres sont des entretiens originaux. Bonne écoute ! Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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