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Choses à Savoir TECH VERTE

Choses à Savoir
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  • La guérison de la couche d'ozone est mauvaise pour le climat ?
    C’est une molécule à double visage : l’ozone. Trois atomes d’oxygène qui, selon leur emplacement, sauvent ou compliquent la vie sur Terre. En haute altitude, dans la stratosphère, il agit en super-héros, bouclier vital contre les rayons ultraviolets. Mais au ras du sol, il se transforme en polluant, irritant les poumons et saturant nos villes. Et voilà qu’une étude vient ajouter une nuance : son rôle climatique pourrait être plus lourd qu’imaginé.Souvenez-vous : en 2023, la communauté scientifique se félicitait de la lente guérison de la couche d’ozone, grâce au fameux Protocole de Montréal de 1989. L’interdiction des CFC, ces gaz utilisés dans les réfrigérateurs ou les bombes aérosols, avait permis au bouclier stratosphérique de cicatriser. Bonus inattendu, cela limitait aussi des gaz à effet de serre puissants. Mais les chercheurs révèlent aujourd’hui que la médaille a son revers. Selon des travaux publiés dans la revue Atmospheric Chemistry and Physics, l’ozone devrait piéger, entre 2015 et 2050, l’équivalent de 0,27 watt par mètre carré de chaleur supplémentaire. Cela ferait de lui le deuxième contributeur au réchauffement futur, juste derrière le dioxyde de carbone et loin devant le méthane. Autrement dit, même en réparant la couche d’ozone, nous ne sommes pas tirés d’affaire.Faut-il alors baisser les bras ? Absolument pas, insiste le professeur Bill Collins, de l’université de Reading : continuer à protéger la couche d’ozone reste vital pour prévenir les cancers de la peau. En revanche, il plaide pour adapter les politiques climatiques : réduire davantage nos émissions de CO₂ et de méthane pour compenser cet effet secondaire. Car une chose est sûre : même si nous limitons la pollution au sol, la stratosphère, elle, continuera à se regarnir pendant des décennies. Aujourd’hui, 90 % de l’ozone de la planète se concentre dans ces hautes couches, les 10 % restants stagnent plus bas, là où ils nous étouffent. En somme, l’ozone confirme son statut de molécule paradoxale : bouclier indispensable et acteur discret du réchauffement. https://acp.copernicus.org/articles/25/9031/2025/ Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:24
  • Los Angeles, terrain d’essai pour exploiter l’énergie des vagues ?
    Et si les vagues devenaient des centrales électriques ? C’est le pari d’Eco Wave Power, une start-up israélienne qui teste actuellement en Californie une technologie aussi simple qu’astucieuse. Imaginez une jetée couverte de flotteurs qui montent et descendent au rythme des vagues, comme des touches de piano. Reliés à des pistons hydrauliques, ils compriment un fluide biodégradable, stocké dans des accumulateurs ressemblant à de grosses bouteilles de plongée. La pression libérée actionne ensuite une turbine, et produit de l’électricité. Un projet pilote, encore modeste, mais qui pourrait changer d’échelle : recouvrir la jetée de 13 kilomètres du port de Los Angeles avec des centaines de flotteurs permettrait, selon la cofondatrice Inna Braverman, d’alimenter près de 60 000 foyers. De quoi séduire une Californie où la demande énergétique explose, portée notamment par l’essor de l’intelligence artificielle.L’idée n’est pas neuve : exploiter l’énergie des vagues, colossale et quasi continue, fait rêver depuis des décennies. Sur le papier, les seules vagues de la côte Ouest américaine pourraient couvrir un tiers de la production d’électricité du pays. Mais dans la pratique, l’histoire de l’énergie houlomotrice est jalonnée d’échecs. Installés en pleine mer, les dispositifs finissent souvent brisés par les tempêtes, ou deviennent impossibles à rentabiliser à cause des frais de maintenance. C’est là qu’Eco Wave Power joue sa carte maîtresse : un système fixé directement aux infrastructures portuaires. Quand la mer se déchaîne, les flotteurs se rétractent automatiquement, évitant les dégâts. Une simplicité qui séduit même des experts sceptiques. “Placer le dispositif au bord du rivage, accessible à pied pour la maintenance, a beaucoup de sens”, estime le professeur Krish Thiagarajan Sharman de l’Université du Massachusetts.Reste une limite : toutes les villes côtières ne disposent pas d’une jetée aussi longue que Los Angeles. Pour certains, la technologie restera donc cantonnée à des usages de niche, comme l’alimentation d’îles isolées. Mais Eco Wave Power voit plus grand : Israël alimente déjà 100 foyers grâce à ses flotteurs, le Portugal et Taïwan suivront bientôt. L’entreprise rêve de projets capables de rivaliser avec l’éolien, tout en affirmant un impact nul sur l’écosystème marin. La promesse est ambitieuse : transformer un éternel “serpent de mer” en une énergie d’avenir. Et cette fois, les vagues pourraient bien faire bouger les lignes. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:42
  • La durée de vie des voitures électriques énerve les consommateurs ?
    Le marché automobile américain vit un grand écart. D’un côté, les voitures thermiques, essence ou diesel, qui battent des records de longévité. De l’autre, les véhicules électriques, plus modernes mais renouvelés à un rythme effréné. Une dualité qui interroge sur l’avenir de la mobilité, et sur ses impacts écologiques.Selon les dernières données de S&P Global, une voiture thermique reste en moyenne 13,6 ans entre les mains de son propriétaire. Cette fidélité s’explique en partie par la crise économique de 2008 : les Américains ont appris à garder leurs véhicules plus longtemps. La robustesse des moteurs, leur fiabilité éprouvée et des coûts d’achat toujours plus élevés renforcent cette tendance. Beaucoup de foyers équipés d’une voiture électrique conservent d’ailleurs une thermique “au cas où”, notamment pour les longs trajets. Résultat : le parc thermique vieillit, porté par une forme de prudence économique qui prolonge la durée de vie des véhicules.Côté électrique, le contraste est saisissant : la durée moyenne de possession n’est que de 3,6 ans. Non pas parce que ces voitures sont moins fiables, mais parce que le marché évolue à une vitesse folle. Chaque année, de nouveaux modèles, plus performants et innovants, incitent les consommateurs à changer. Les acheteurs, souvent plus aisés, sont sensibles à cette logique de nouveauté, qui rappelle le cycle des smartphones. Tesla et consorts alimentent cette course permanente aux dernières innovations. Mais ce renouvellement rapide soulève une question de fond : que vaut un véhicule “zéro émission” si son cycle de vie reste si court ?Cette différence traduit deux rapports distincts à l’automobile. La thermique est vécue comme un bien durable, la voiture électrique comme un produit technologique en perpétuelle mise à jour. Entre 2013 et 2022, 6,6 % des voitures électriques ont déjà quitté la circulation, contre 5,2 % pour les thermiques. Un écart modeste, mais révélateur d’un marché encore instable. Avec le temps, les véhicules électriques devraient gagner en maturité et rallonger leurs cycles de possession. En attendant, le marché automobile reste le théâtre d’une étrange cohabitation : tradition et fiabilité face à modernité et renouvellement accéléré. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:23
  • Des points de bascules « positifs » pour accélérer la transition climatique ?
    Ils appellent à un effort mondial. Une équipe de chercheurs du Global Systems Institute de l’université d’Exeter propose une nouvelle méthode pour identifier ce qu’ils appellent des “points de bascule positifs” – ces seuils à partir desquels un petit changement peut enclencher une transformation profonde, et souvent irréversible, mais cette fois au bénéfice du climat. Le professeur Tim Lenton rappelle un constat préoccupant : “L’économie mondiale se décarbone au moins cinq fois trop lentement pour respecter l’Accord de Paris et contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C.” Or, au lieu de subir uniquement les points de bascule négatifs – comme la fonte du permafrost ou l’effondrement des calottes glaciaires –, il est possible d’activer des dynamiques inverses, capables d’accélérer la transition.Publiée dans la revue Sustainability Science, leur étude propose un cadre structuré pour repérer ces points de bascule bénéfiques, évaluer leur proximité et identifier les déclencheurs à activer. Pour ce faire, les chercheurs s’appuient sur l’histoire – des systèmes ayant déjà basculé par le passé – mais aussi sur l’analyse des comportements et des technologies existantes. Un exemple frappant : la voiture électrique. Plus les gens en achètent, plus les performances s’améliorent, plus les prix baissent, plus les infrastructures se développent. Un cercle vertueux qui attire de nouveaux utilisateurs et accélère la bascule. Le même phénomène pourrait bientôt concerner les pompes à chaleur, particulièrement au Royaume-Uni, selon le Dr Steve Smith.Autre levier majeur : la consommation de viande. Avec des politiques publiques adaptées, une offre végétarienne plus variée et une influence sociale croissante, un changement d’habitudes alimentaires pourrait enclencher un point de bascule aux effets massifs sur le climat… mais aussi sur la santé. Attention toutefois : certains secteurs comme le nucléaire ou la production de béton n’offrent pas, à court terme, ce type de dynamique. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:06
  • La pollution met en danger des milliers de satellites ?
    Elles illuminent parfois le ciel d’aurores spectaculaires… mais elles représentent aussi une menace invisible pour nos satellites. Les tempêtes solaires, ou géomagnétiques, sont déclenchées par d’immenses éjections de particules chargées en provenance du Soleil. Lorsqu’elles frappent la haute atmosphère terrestre, elles modifient sa densité, perturbant vitesse, altitude et durée de vie des engins en orbite.Mais avec le réchauffement climatique, un nouveau facteur s’invite dans l’équation. Contrairement à la basse atmosphère, qui se réchauffe sous l’effet du dioxyde de carbone, la haute atmosphère se refroidit. Cela entraîne une diminution progressive de sa densité. Alors, une question se pose : les tempêtes solaires pourraient-elles devenir plus destructrices pour les satellites dans les décennies à venir ?C’est ce qu’ont étudié des chercheurs du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) aux États-Unis, en collaboration avec l’université de Kyushu au Japon. Leur modèle s’est appuyé sur la super-tempête des 10 et 11 mai 2024, provoquée par d’énormes éjections de masse coronale. Les scientifiques ont simulé cette même tempête à différents moments : en 2016, puis en 2040, 2061 et enfin en 2084. Le tout grâce à un supercalculateur capable de reproduire l’atmosphère terrestre jusqu’à 700 kilomètres d’altitude.Résultat : d’ici la fin du siècle, la haute atmosphère pourrait être 20 à 50 % moins dense au pic d’une tempête solaire, en raison de l’augmentation du CO₂. Et ce n’est pas une bonne nouvelle. Car si l’air y devient plus rare, les variations provoquées par une tempête seront proportionnellement plus violentes. Là où une tempête double aujourd’hui la densité au maximum de son intensité, elle pourrait presque la tripler dans le futur. Concrètement, cela signifie davantage de contraintes pour les satellites, mais aussi pour les débris spatiaux qui menacent déjà la sécurité en orbite. Les auteurs appellent à de nouvelles recherches, afin de mieux anticiper ces évolutions de la météo spatiale et leurs effets sur nos infrastructures. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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    2:06

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