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  • L'Intelligence artificielle au service du Château de Versailles
    Poser une question au Dieu Apollon ou discuter avec un athlète grec de l'Antiquité, c'est désormais possible grâce à l'Intelligence artificielle. En France, le Château de Versailles a dévoilé cette innovation la semaine dernière : une IA conversationnelle, qui permet au visiteur de dialoguer avec une vingtaine de statues présentes dans les jardins du Château. Le dispositif a vu le jour grâce à un partenariat avec deux entreprises : le géant américain OpenAI et Ask Mona, start-up qui met l'intelligence artificielle au service de la culture.   Pour aller plus loin : Le château de Versailles, Ask Mona et OpenAI
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  • Les nouvelles technologies au service des narcotrafiquants
    Ce jeudi 26 juin, l’ONUDC, l'Agence des Nations unies chargée de la lutte contre la drogue et la criminalité, publie son rapport annuel sur les drogues dans le monde. Un monde de tech s'intéresse à l'utilisation des nouvelles technologies, notamment l'intelligence artificielle, par les narcotrafiquants. Ces nouvelles technologies permettent aux barons de la drogue de s'adapter aux nouvelles pratiques des consommateurs et d’échapper aux mesures de coercition utilisées par les forces de l’ordre. C’est une nouvelle habitude identifiée chez les consommateurs de drogue : ils sont de moins en moins nombreux à se rendre à un point de deal pour récupérer leurs marchandises. La multiplication des règlements de comptes rend la démarche de plus en plus dangereuse et les forces de l’ordre veillent au grain. Les nouvelles technologies apparaissent donc comme des alternatives intéressantes pour les barons de la drogue. La mise en relation entre dealers et consommateurs passe désormais par des plateformes en ligne et des messageries cryptées. Les vecteurs utilisés pour livrer la drogue sont aussi de plus en plus sophistiqués. Le plus connu, ces dernières années, est le drone. En décembre 2024, c’est un chien-robot que la police de Moscou a arrêté en pleine rue. Ce faux canidé transportait deux sachets contenant une poudre douteuse. Il faisait aussi la publicité d'une plateforme du dark web où acheteurs et dealers entrent en contact. Pour les trafiquants, utiliser les nouvelles technologies est donc un moyen de s’adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. Marie Jauffret-Roustide, sociologue et chercheuse à l’INSERM, y voit un autre intérêt : « Certains investissent les réseaux sociaux ou l’intelligence artificielle pour capter de nouveaux consommateurs. L’IA va pouvoir être utilisée pour améliorer les techniques de marketing en demandant, par exemple, à une intelligence : "rend les messages que je peux adresser à mes consommateurs plus attractifs." » L’intelligence artificielle est le dernier outil exploré par les narcotrafiquants pour faire prospérer leurs business. Pas plus tard qu'en début de semaine, trois trafiquants de drogue ont été condamnés par la justice française. Ils ont été reconnus coupables d'avoir piloté un réseau grâce à l'IA. Quantité à vendre, calcul du prix, choix du lieu, heure de la transaction : tout était déterminé par IA. Au total, ce sont 20 000 commandes qui ont été passées en un an et demi pour un chiffre d’affaires estimé à plus d'un million d'euros. Risque de détournement de l’IA L'utilisation de l'intelligence artificielle par des narcotrafiquants demeure pour le moment rare. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'inquiétudes pour l’avenir. En 2022, un article de la revue en ligne Nature Machine Intelligence, alerte : des scientifiques expliquent utiliser l'IA pour trouver de nouvelles formules de médicaments. Problème, ils constatent que leur modèle est aussi capable de générer des molécules toxiques, voire mortelles pour l'être humain. Ils s'inquiètent du risque de détournement de ces outils à des fins criminelles. Des narcotrafiquants pourraient, par exemple, utiliser l’IA pour produire de nouvelles drogues de synthèse, toujours plus addictives. Elles inondent aujourd'hui le marché de la drogue à l’échelle planétaire et échappent pour beaucoup à toute réglementation nationale ou internationale. C’est la force des narcotrafiquants : innover en permanence. En matière de nouvelles technologies, on l’a vu, les trouvailles ne manquent pas. Et cela rend d’autant plus difficile la traque de ces narcotrafiquants par les forces de police, explique Bertrand Monnet, professeur à l’EDHEC et spécialiste des économies criminelles : « Ce sont des techniques qu’ils utilisent pour essayer de garder le plus possible les forces de l’ordre à distance. Je ne pense pas que la maîtrise de ces technologies leur donne un coup d’avance, en revanche, ça leur permet de rester au niveau des forces de l’ordre quand ils les traquent », explique le professeur. Un constat qu’il dit vérifier dans certains pays, notamment d’Afrique, mais aussi d’Europe, où la lutte contre les narcotrafiquants souffre parfois d’un manque de moyen. À lire aussiDrogue: cinq clés pour comprendre un marché en mutation permanente
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  • L'IA menace le trafic des sites internet
    Et si l’arrivée de l’intelligence artificielle sur les moteurs de recherche mettait en difficulté les sites internet ? Aux États-Unis, c’est déjà un peu le cas. Certains sites internet disent avoir remarqué une baisse de trafic. Si on observe cette tendance, c’est en partie parce que l’intelligence artificielle semble changer notre façon de faire des recherches… Avant, quand on avait une question, un doute, un devoir à rendre, un sujet à creuser, on allait sur un moteur de recherche et on tapait notre question dans la petite barre. Le moteur de recherche, ensuite, nous donnait une liste de liens vers des sites internet qui pouvaient ou pas contenir la réponse à nos questions. Il fallait alors cliquer sur les liens qui nous semblaient pertinents et faire le tri dans les informations pour arriver à ce qu’on cherchait. Cela pouvait prendre quelques minutes et parfois beaucoup plus, selon l’étendue des recherches qu’on devait effectuer. Tout cela, c’est fini. Maintenant, avec l’intelligence artificielle, il y a ceux qui se tournent directement vers des programmes comme ChatGPT. On pose la question et l’IA nous répond directement. Et il y a aussi une autre option. Depuis un an, Google a introduit AI Overviews. Avec ça, quand on tape une question dans la barre du moteur de recherche. Au lieu d’avoir la traditionnelle liste de liens vers des sites, on a aussi, tout en haut de la page, une réponse résumée générée par intelligence artificielle.  Il ne donne pas de lien, mais directement la réponse… Si je pose la question, « Comment écouter RFI ? », j’ai d’abord une réponse intitulée « Aperçu IA », qui me dit que je peux aller sur le site internet, que je peux installer l’application, ou bien écouter sur les ondes ou via satellites. Et ce n’est qu’en dessous de cet encadré, que j’ai la traditionnelle liste de résultats avec le lien notamment vers le site de RFI.  Ce qu’il faut savoir, c’est que AI Overviews n’est, pour le moment, disponible qu’en anglais et principalement aux États-Unis. Il y a des tests qui sont faits ailleurs, notamment en Europe, mais cela n’a pas encore été généralisé. Comment ces options d’intelligence artificielle affectent-elles les sites internet ? Étant donné que les internautes ont directement les réponses à leurs questions grâce à l'IA, certains arrêtent là leur recherche. Plus besoin d’aller cliquer sur les liens pour aller sur des sites. Il faut savoir qu’une visite sur cinq, sur les principaux sites internet dans le monde, commence par un moteur de recherche. Pour Wikipédia, par exemple, la recherche génère 63% des visites globales sur le site. C’est énorme… Aux États-Unis, on commence donc déjà à voir les conséquences de l’IA. Selon le Wall Street Journal, la majorité des sites, que ce soit dans le secteur du tourisme, des finances, de la gastronomie, ont déjà enregistré une baisse de trafic.  Et de nombreux groupes de presse s’inquiètent de ce phénomène. Le New York Times a vu les visites provenant des moteurs de recherche baisser de 36% cette année. Moins 50% pour le Washington Post, moins 55% pour Business Insider qui a dû congédier 20% de son personnel à cause de cela. C’est toute une industrie qui pourrait être affectée, alors que les résultats fournis par l’IA ne sont pas toujours fiables… Oui, quand on a une réponse générée par IA sur les moteurs de recherche, on a toujours en toutes petites lettres : « Cette réponse peut contenir des erreurs ». Donc, pour le moment, il est clair qu’on ne peut pas se passer des traditionnelles méthodes de recherche. À lire aussiGoogle mise tout sur l'intelligence artificielle pour assurer son avenir
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  • L'imagerie spatiale pour comprendre les conflits actuels
    Dans les heures qui ont suivi les frappes israéliennes et américaines sur les sites nucléaires iraniens, des images satellites de Fordo, Natanz et Ispahan ont été publiées en ligne. Des clichés d’une grande précision, mis à la disposition du public alors que les services de renseignements occidentaux disposent d’images qui présenteraient encore plus de détails. En mars dernier, la France a lancé le satellite militaire, CSO-3. Les performances de la constellation CSO, pour Composante spatiale optique, sont tenues secrètes, mais on estime que la résolution du satellite est de l'ordre de 20 centimètres. Pour autant, certains utilisateurs font aussi de la reconnaissance et de l’identification avec des satellites civils plus petits, comme ceux de la constellation « Pléiade Neo » d'Airbus. Un expert du secteur, interrogé par RFI, explique que « le civil a rattrapé le militaire d'il y a 15 ans. Pléiade est une révolution, tout change en même temps, résolution, temps de visite, spectre couvert, par bien des aspects, on est proche des performances des satellites espions, mais il y a aussi beaucoup de choses qui restent classifiés dans le domaine » Les dernières évolutions de la constellation de satellites étaient présentées, il y a quelques jours, au salon du Bourget, près de Paris. « Pléiades Neo, c'est un satellite d'observation de la Terre. Par exemple, Google nous achète des images, donc la constellation sert pour des applications militaires, mais aussi des applications civiles telles que la cartographie, l'agriculture, la gestion des catastrophes naturelles. Pléiades Neo est capable de repasser sur la même zone tous les jours. Aujourd'hui, il y a deux satellites en orbite. On peut avoir deux passages de satellites sur la même journée, à peu près une heure d'intervalle. On a la possibilité d'avoir des images, avec 30 cm de résolution (...) on peut reconnaître le type d'avion ou le type de véhicule », précise Marion Theuzillot responsable marketing chez Airbus. Amélioration de la précision Les images peuvent également être retravaillées pour un rendu plus détaillé. Une pratique que les interprétateurs des services de renseignement n'apprécient pas forcément, préférant travailler sur des données brutes, mais ce traitement peut trouver des applications pour des usages civils. « Avec le reprocessing, on peut obtenir ce qu'on appelle un niveau HD15. C'est l'équivalent d'une image de quinze centimètres de résolution. Sauf qu'en fait, la résolution native est de 30 cm ». Au moment de la collecte des données, le satellite va faire des bandes de 14 kilomètres de large, indique Airbus. C’est ce que les experts appellent la « fauchée ». À chaque pixel à l’écran correspondra 30 cm dans la réalité. Une résolution qui ne cesse de s’améliorer : « Aujourd'hui, nos satellites les plus résolus en termes d’imagerie, c'est 30 cm. C'est bien évidemment Pléiades Neo. Et Pléiades Neo va accueillir, dans quelques années, un troisième membre avec de l'imagerie d'une classe 20 - 30 cm. Commercialement, c'est le plus qu'on sait faire. On sait aller au-delà pour des clients militaires, notamment européens, mais pour le public, c'est la limite qui nous est imposée », explique Caroline Vignal, responsable marketing produit chez Airbus Space System. Expérience 3D Airbus enrichie aussi son offre autour de l’imagerie satellite tridimensionnelle. « CO3D, pour constellation optique 3D a été dessinée par Airbus pour le Centre National d’Études Spatiales (CNES) et pour la Direction Générale de l’armement (DGA). Durant dix-huit mois, ces quatre satellites vont effectuer une mission de 3D mapping, ce qui permettra d’élaborer des cartes en trois dimensions. Cela permettra d’apporter à la fois aux forces armées et au CNES des cartes de très haute précision ». La 3D trouve en effet de nombreuses applications militaires, comme la planification des opérations, le ciblage ou la préparation des missions de bombardement. L'IA, outil indispensable Les images grand public peuvent être traitées par des algorithmes afin de trouver exactement ce que recherchent les experts du renseignement face à l’avalanche de données à traiter. La société Safran AI propose des solutions. Victor Mangin est expert en renseignement d’origine d’image (ROIM) chez Safran : « L’IA est de plus en plus un outil qui est indispensable dans la mesure où on assiste à une multiplication des capteurs. On a beaucoup d'images, et de vastes zones à surveiller. Pour un interprète photo, la journée ne dure que 24 h et donc à un moment, si on veut avoir le temps de tout voir, et d'aller chercher les informations utiles, on a besoin d'un outil qui nous aide à traiter tout ça ». Sur une image satellite, l’intelligence artificielle va être capable de détecter, et d'identifier, ce que les analystes appellent  « des objets d'intérêt militaire » : « On parle d'avions, de navires, de véhicules, des objets qui sont très présents sur ces images, mais qui peuvent être tout petits, quelques pixels, et donc on cherche à les repérer automatiquement. La base de données qui a permis d'entraîner ces algorithmes aujourd'hui est constituée de plus de 50 millions d'objets observables. Sur une image satellite brute, l'IA va être capable de trouver immédiatement ce qui nous intéresse ». À l’origine, cet algorithme de traitement a été mis au point par la société Preligens, qui a rejoint Safran en 2024. 
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  • La plus ancienne société matrilinéaire du monde découverte en Chine
    Aujourd’hui, nous partons en Chine, où une équipe d'archéologues et de généticiens dirigée par des chercheurs chinois a découvert la plus ancienne société matrilinéaire connue au monde, datant d'environ 4 500 ans. Cette communauté, située dans l'actuelle province du Shandong, a retracé sa descendance par la lignée maternelle sur au moins dix générations et 250 ans. Cela soutient la théorie selon laquelle les systèmes matrilinéaires sont antérieurs à l'apparition de la propriété privée et de la stratification sociale. C’est une découverte majeure pour comprendre nos origines sociales. À travers l’analyse de l’ADN de soixante individus enterrés dans l’est de la Chine, les chercheurs ont démontré que cette communauté néolithique transmettait l’identité familiale par la lignée maternelle, et ce, sur au moins dix générations. Ce qui rend cette découverte exceptionnelle, c’est qu’elle apporte, pour la première fois, une preuve génétique directe de l’existence d’un tel système. Cela confirme que des sociétés matrilinéaires ont bel et bien existé, et qu’elles pouvaient être stables et organisées sans hiérarchie marquée ni accumulation de richesses. Une donnée qui remet en question l’idée selon laquelle les structures patriarcales seraient naturelles ou universelles. En somme, cette étude ouvre une nouvelle fenêtre sur la diversité des modèles familiaux dans les sociétés anciennes, bien avant l’avènement des grandes civilisations patriarcales. Quelles sont les limites de cette découverte ? Cette découverte, aussi fascinante soit-elle, n’est en effet pas sans limites. Les chercheurs ont analysé les sépultures d’un seul site, dans la province du Shandong, sur une période relativement courte de 250 ans. Ce modèle matrilinéaire, aussi solide soit-il localement, ne peut pas être généralisé à toute la Chine néolithique. Autre limite, la génétique permet de retracer les liens familiaux, mais pas de reconstituer à elle seule l’organisation sociale complète. Être enterré avec sa lignée maternelle ne prouve pas nécessairement que les femmes détenaient le pouvoir ou l’héritage. Enfin, il n’y a pas de sources écrites pour cette époque. L’interprétation repose donc sur les données archéologiques et ADN, éclairantes mais partielles. En résumé, cette étude marque une avancée importante, mais elle reste une pièce du puzzle, à compléter avec d’autres recherches pour mieux comprendre la diversité des systèmes sociaux dans la Chine ancienne. Qu’est-ce que cela signifie globalement ? Quelles peuvent être les implications ? Cette découverte bouleverse certaines idées reçues sur l’évolution des sociétés humaines. Elle montre que les structures sociales ne sont pas figées ni universelles : il y a 4 500 ans, des communautés pouvaient très bien fonctionner en traçant leur lignée par les femmes, sans domination masculine, sans hiérarchie visible, et sans accumulation de richesses. Cela implique que le patriarcat n’est pas une fatalité historique. Ce n’est pas un point de départ « naturel », mais un modèle parmi d’autres, qui s’est imposé plus tard, probablement en lien avec la propriété, l’héritage et les inégalités. Sur le plan scientifique, cela encourage à repenser les modèles d’organisation sociale du passé : à chercher des preuves concrètes de structures alternatives, souvent oubliées ou mal documentées. Et à l’heure où les débats sur les rôles de genre, les systèmes familiaux ou l’héritage culturel refont surface, cette étude nous rappelle que l’histoire de l’humanité est plus diverse et plus souple qu’on ne le pense.
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Comment et pourquoi le progrès et l'innovation technologique modifient-ils notre quotidien ? Dominique Desaunay met l’accent sur les initiatives locales, donne la parole à ceux qui imaginent notre avenir, et propose une immersion au cœur même de la civilisation «numérique» mondiale.
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